Concert humanitaire en faveur des prisonniers organisé par Yannis Gautier : "Dans ce lieu de ténèbres la lumière de Dieu doit briller"

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À l'occasion du concert humanitaire en faveur des prisonniers qui aura lieu le dimanche 13 octobre à Paris, nous avons échangé avec Yannis Gautier, ancien braqueur devenu pasteur et aumônier pénitentiaire en France, comme en Afrique. L’événement exceptionnel réunira trois grands noms de la musique francophone chrétienne : Jean-Jean, Jonathan C. Gambela et Nikita.

InfoChrétienne : À quelques jours seulement du concert humanitaire en faveur des prisonniers, pouvez-vous nous décrire l’origine de ce projet ?

Yannis Gautier : "L’origine du projet est liée aux actions qu’on fait dans les prisons avec un gros axe humanitaire car on vient apporter l’Évangile mais on ne prêche pas à des ventres vides.

Quand on voit des femmes incarcérées avec leur bébé, des jeunes qui n’ont rien, on leur doit de leur témoigner l’amour au travers d’actions. C’est l’objectif : essayer de récolter des fonds pour mener à bien les actions humanitaires.

IC : Quel message allez-vous apporter pendant cette soirée ?

YG : Le message sera porté sur la réalité dans les prisons, un milieu obscur qui est le reflet de la société. Les images sont rares donc je vais essayer de mettre en avant ce que je vois, ce que je vis et essayer de sensibiliser les gens qui seront présents pour qu’ils prennent conscience que dans ces prisons, il y a des gens qui ont fait du tort à la société mais c’est des gens que Dieu aime.

La grâce de Dieu est pour tout le monde. On a un message de paix, de réconciliation pour eux, Jésus leur propose le changement. Je vais essayer de les amener à réaliser que dans ce lieu de ténèbres la lumière de Dieu doit briller.

IC : 100 % des bénéfices vont soutenir des actions concrètes auprès des prisonniers. Pouvez-vous nous en dire plus ?

YG : "Les prisons du cœur" font partie de notre structure associative qui couvre les événements qu’on met en place en prison mais également qui soutien les aumôniers et qui permet aussi de travailler sur des modules tels que la réinsertion et nous permet de faire vivre la communication sur les réseaux sociaux.

Les bénéfices vont surtout nous aider pour répondre aux besoins des prisonniers. Les prisons sont pleines aujourd'hui. La prison Makala au Congo Kinshasa est censée accueillir 1600 détenus. Or, ils sont 16 000. Donc quand on offre de la nourriture aux détenus on va à l’essentiel mais ça demande beaucoup d’argent.

IC : Que dire à quelqu’un qui hésite à venir ?

YG : On ne peut pas être indifférent à ce qui touche le cœur de dieu donc si on peut poser un acte pour contribuer à l’annonce de l’Évangile alors on peut le faire.

IC : Revenons sur votre parcours. Comment êtes-vous devenu aumônier pénitentiaire ?

YG : J’ai connu la prison, je me suis converti en prison. Après ma conversion j’ai perdu mon frère qui s’est fait assassiner. Le jour où je l’ai enterré, j’ai eu un flash sur sa vie. Dieu m’a dit au cimetière : la seule différence entre lui et toi se résume à un choix. Toi tu as décidé de me confier ta vie et lui non.

Le Seigneur m’a dit : je veux que tu partages ce que j’ai fait pour toi aux prisonniers. C’est au cimetière que l’appel de Dieu pour les prisonniers et né dans mon cœur."

Il reste encore des places pour cet événement qui aura lieu le dimanche 13 octobre à Paris au prestigieux Théâtre de la Madeleine, de 20h à 22h30.

Mélanie Boukorras 

Crédit image : yannisgautier.fr

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